L’histoire du safran, dans sa culture et son usage, remonte à plus de 3 500 ans et traverse plusieurs cultures, continents et civilisations. le safran est utilisé comme assaisonnement, parfum, teinture et médicament. Le safran vient du Moyen-Orient, mais a été cultivé pour la première fois en Grèce.
On a retrouvé depuis des documents indiquant l’usage du safran sur 4 000 ans dans le traitement de quelque quatre-vingt-dix maladies. Le safran s’est ensuite lentement propagé à travers l’Eurasie, atteignant plus tard l’Afrique du Nord, l’Amérique du Nord et l’Océanie
Dans la période gréco-romaine, grâce aux Phéniciens, le commerce du safran est largement répandu parmi les Méditerranéens. Leurs clients vont des parfumeurs de Rosette en Égypte, aux médecins de Gaza, en passant par les habitants de Rhodes qui portaient des petits sacs de safran pour masquer la présence de concitoyens malodorants lors de sorties au théâtre. Pour les Grecs, le safran est souvent associé aux courtisanes professionnelles. De plus, de grandes teintureries utilisent des bains de safran. Là-bas, les robes royales sont trempées trois fois dans des teintures en pourpre foncé ; pour les robes des prétendants et roturiers, les deux derniers bains sont en fait à base de safran, ce qui éclaircit la teinte pourpre.
Les Grecs et les Romains apprécient le safran pour son usage en tant que parfum et déodorant. Ils le répandent dans les espaces publics tels que des halls et cours royaux ou les des amphithéâtres. Quand l’empereur Néron est entré dans Rome, on a répandu du safran dans les rues, les riches Romains prennent tous les jours des bains de safran. Ils emploient le safran comme mascara, mélangent des fils de safran dans leurs vins, l’éparpillent dans les halls et les rues en pot-pourri, et l’offrent à leurs divinités. Les colons romains ont emporté du safran avec eux lorsqu’ils s’établirent dans le sud de la Gaule. Il y fut cultivé de manière intensive jusqu’aux invasions barbares de 271 av. J.-C. Diverses théories s’affrontent sur le retour du safran en France, certains évoquant l’arrivée des Maures au VIIIe siècle, d’autres la Papauté d’Avignon au XIVe siècle.
LE SAFRAN ET LA MEDECINE
À la fin de l’Égypte ptolémaïque, Cléopâtre verse un quart de tasse de safran dans ses bains chauds pour bénéficier de ses propriétés cosmétiques et de ses qualités de colorant. Elle l’utilise aussi avant de rencontrer des hommes, croyant en ses vertus aphrodisiaques. Les guérisseurs égyptiens emploient le safran comme traitement contre un large panel de maladies gastro-intestinales. Par exemple, pour des maux d’estomac et les affections du système urinaire sont aussi soignées
- ANTY-OXYDANT
Le safran est riche en caroténoïdes (provitamine A).Il possède également beaucoup antioxydants, permettant de lutter contre les radicaux libres et donc contre le vieillissement, notamment celui de la peau. Cette épice est donc aussi utilisée dans la cosmétique et dans l’industrie pharmaceutique.
- Sédatif
Le safran possède une légère propriété sédative et peut donc être utilisé pour lutter contre les insomnies
En phytothérapie il est souvent utilisé comme un remède à l’insomnie, à la digestion et aux douleurs menstruelles.
Le safran est également un antioxydant exceptionnel, son utilisation neutralise efficacement les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire.
Des médecins iraniens ont démontré récemment que le safran pouvait réguler l’humeur en agissant sur le système nerveux central.
Il serait une excellente épice en cas de dépression d’anxiété et de stress.
L’étude des iraniens ont comparé le PROZAC (médicament antidépresseur utilisé dans le traitement de la dépression) au safran, et il a été constaté que ce dernier produit les mêmes effets sur le cerveau que le médicament, dans un traitement pour la dépression.
LE SAFRAN EN CUISINE
Complice par excellence avec tous les produits de la mer, il fait particulièrement merveille avec des noix de st jacques ou des langoustines. Son goût rehausse une simple soupe de poisson, et l’on ne peut que le recommander pour les risottos aux fruits de mer.
En accord parfait avec toutes les viandes comme le bœuf, veau, porc ou poulet, mais pas seulement le lapin, pigeon et pintade, ainsi que le gibier se révèleront parfaitement avec lui dans des recettes sucrées salées.
Dés lors que ces règles sont respectées, le safran donnera le meilleur de lui-même pour vous offrir des sensations gustatives, tant avec les viandes qu’avec les poissons, les légumes ou même les desserts !
Attention : comme le safran ne doit pas être chauffé plus d’une vingtaine de minutes sous peine de perdre ses propriétés, il est impératif de l’incorporer à la recette en fin de cuisson. Important aussi : il ne supporte ni les fritures ni les liquides en ébullition !